L’offre de terrains à bâtir en recul de 63% dans l’agglomération de Caen

Après une année 2020 marquée par la pandémie, l’année 2021 a été plus que dynamique en Normandie sur le front des lots aménagés, particulièrement dans le Calvados. Mais entre la raréfaction de l’offre et l’explosion de la demande, l’effet ciseau commence à se faire sentir. La pénurie de terrains à bâtir menace, un phénomène plus sensible sur le territoire de Caen-la-Mer.

Entre la volonté de plus en plus affirmée des ménages de faire construire leur maison individuelle et la réalité du marché des lots aménagés, l’adéquation devient difficile à trouver. L’Observatoire du logement neuf en Normandie, qui a établi le bilan de l’activité immobilière en 2021, met en évidence le creusement du phénomène de raréfaction des terrains. 

« L’effet COVID a accéléré la tendance qui veut que l’on vende plus que ce que l’on met en vente », s’accordent à dire les professionnels, qui voient les stocks fondre toujours plus vite. Sur l’ensemble de la Normandie, ces stocks sont en recul de 34% et représentent 9 mois d’écoulement théorique. Pour le Calvados, l’offre en terrains recule de 46% et s’établit à 5 mois d’écoulement théorique. 

Effondrement de l’offre autour de Caen

Ces chiffres sont logiquement plus démonstratifs encore en ce qui concerne la communauté urbaine de Caen-la-Mer. Sur ce territoire, les stocks se sont effondrés de 63%. Sur l’année, 149 lots ont été vendus alors que 106 seulement ont été mis à la vente. A fin 2021, il ne restait que 53 lots disponibles. 

Lien de cause à effet, les prix s’en ressentent. En 2 ans, certaines parcelles du Nord de Caen ont pris 20% d’augmentation. En 2021, le prix moyen des parcelles sur la CU de Caen-la-Mer s’établit ainsi à 95 804€ (contre 67 400€ pour l’ensemble du Calvados), pour une surface moyenne de 497 m² (566 m² pour le Calvados). Un effet qui ne peut être mis sur le compte unique de l’arrivée de nombreux Parisiens.  

Dans ce contexte, les secteurs qui ont été privilégiés par les acquéreurs en 2021 sont Thue-et-Mue et Giberville. Mais de plus en plus de ménages sortent de l’agglomération caennaise pour concilier leur désir de maison individuelle avec leurs capacités financières. Les axes Caen-Bayeux, Caen-Falaise et Caen-Pont-L’Evêque bénéficient du phénomène.

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